Dernière ligne droite
Communiqué de presse FFM et FFMC du 6 septembre 2021
A l’invitation du Ministre des Transports, M. Jean-Baptiste Djebbari, une réunion s’est tenue le vendredi 03 septembre dernier avec M. Sébastien Poirier, Président de la Fédération Française de Motocyclisme (FFM) et M. Didier Renoux, Chargé de Communication de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), associations représentatives des usagers.
Pour rappel, le 11 août, un décret était promulgué pour annoncer la mise en place d’un contrôle technique des deux-roues motorisés. Ce décret concerne la fréquence et la progressivité de sa mise en place. Dès le lendemain, le Président de la République M. Emmanuel Macron annonçait sa suspension et demandait au Ministre des Transports de recevoir les associations d’usagers.
Dès le 3 septembre, avant même notre réunion, le Ministre annonçait que le contrôle technique des deux-roues, sous sa forme administrative, ne se ferait pas. M. Jean-Baptiste Djebbari nous a informés de la « lettre de mission » telle que confiée par le Président de la République : ne pas mettre en place de contrôle technique deux-roues motorisés (2RM) tel qu’imaginé dans un premier temps, mais mettre en place des mesures alternatives à la fois plus concrètes et moins contraignantes pour améliorer la sécurité et les performances environnementales (bruit et pollution) des 2RM.
La ligne politique est claire : il s’agit donc, d’une part, de démontrer à l’Europe qu’entre les mesures déjà prises en France et celles envisagées, le CT via des opérateurs indépendants est inutile parce qu’inefficace, alors que les mesures prises, elles, sont porteuses d’effets. Ce qui signifie que l’objectif unique de tous, politiques, techniciens et associations, est bien d’abroger, à court terme, c’est à dire avant la fin de l’année 2021, le décret promulgué le 11 août. Ensuite, un nouveau décret annoncera les mesures autres qu’un CT périodique, qui résultent d’un travail entre les associations représentatives des usagers et les pouvoirs publics.
La FFM et la FFMC n’ont cessé de défendre le « NON » au contrôle technique des deux-roues motorisés, qui n’a de pertinence ni en matière de sécurité, ni de bruit excessif de certains usagers, et encore moins en matière de lutte contre la pollution. Bien entendu, elles continueront de mener leurs actions visant à une meilleure sécurité et à défendre leurs valeurs de vivre-ensemble, qui impliquent de minimiser les nuisances de bruit et de pollution par des actions concrètes, avec les usagers et non contre eux.
FFMC / FFM
Coup de théâtre le 11 août
Le décret sur la mise en place d’un contrôle technique pour les 2 et 3 roues motorisés au 1er janvier 2023 est bien paru hier au Journal Officiel pour obéir à la directive Européenne.
Pour le moment, le contenu du CT n’est pas encore connu puisque le décret porte surtout sur la périodicité et ressemble à un copier/coller de ce qui se fait déjà pour l’automobile alors que le kilométrage d’un 2 ou 3 roues motorisés n’est pas le même. En effet, d’après une enquête menée par KANTAR TNS (étude de référence utilisée par l’ONISR) les motards feraient 3 fois moins de kilomètres que les automobilistes.
Suite du WE d’actions du 10 et 11 avril 2021
Le 13 avril dernier la FFMC, la FFMC et le député de la Vienne Sacha Houlié avaient rendez vous en visio conférence au ministère des transports.
La France n’est pas prête pour la mise en place du contrôle technique au 1er janvier 2021. Mais rien de gagné mais le doute subsiste puisque la possibilité d’un contrôle visuel complété de mesures de bruit et de pollution reste une solution à minima pour le ministère.
La FFMC défend la seul solution qui nous semble possible “PAS DE CONTRÔLE TECHNIQUE”
La FFMC s’est engagée à fournir au ministère les éléments permettant de déroger au contrôle technique.
A suivre donc…
L’article de la FFMC : https://ffmc.asso.fr/pas-de-controle-technique-moto-au
Manifestation Nationale les 10 et 11 janvier 2021
La FFMC 60 a participé aux journée les 10 et les 11 janvier, un RDV était fixé à 11h00 avenue Félix Louat à Senlis.
L’objectif était de rejoindre les manifestations parisiennes. Le confinement ne nous avant pas permis de mettre en place une manifestation le samedi cette solution nous à semblée la meilleure en attendant le retour à une situation normale.
Le temps était pluvieux le samedi et maussade le dimanche :
Résultat 15 motos au départ le samedi et 33 le dimanche
Rebondissement en janvier 2021
En janvier 2021, alimentés par le lobby de l’organisation de sécurité routière ETSC et de la société de contrôle technique DEKRA, des membres de la commission des transports du Parlement européen, ont soudainement manifesté une grande préoccupation pour la sécurité des motocyclistes et des cyclomotoristes. Ils sont allés jusqu’à réclamer un contrôle technique périodique européen obligatoire (CT) pour tous les deux et trois roues motorisés. Cela a eu lieu dans le cadre d’un débat sur le projet de « Rapport de mise en œuvre sur les aspects de sécurité routière du paquet Contrôle technique qui comprend les inspections techniques des véhicules », qui est réglementé dans la Directive sur les essais périodiques de contrôle technique (2014/45 / UE).
- Le détail ici : https://ffmc.asso.fr/le-controle-technique-moto
Compromis en vue sur le Contrôle européen :
Repoussé à 2022 et possibilité pour les états membres de déroger à la directive.
Dans un communiqué publié ce soir sur le site de la présidence Lituanienne de l’Union Européenne, celle ci indique que le Conseil et le Parlement seraient arrivés à un accord sur le sujet controversé du contrôle technique européen et de son application aux deux roues motorisés.
Selon ce communiqué, la mise en œuvre d’un contrôle technique européen serait repoussée à 2022 et les Etats membres auraient la possibilité d’y déroger (par exemple si leurs statistiques de sécurité routière pour les 2RM sont en amélioration par d’autres mesures, ce qui est le cas aujourd’hui pour la France). La forme d’un éventuel contrôle (périodicité, points de contrôle, … ) resterait également à la discrétion des Etats membres.
Pour la FFMC qui suit avec ténacité ce dossier depuis 18 mois, ce compromis obtenu de haute lutte est une reconnaissance implicite de l’absence de données objectives sur l’utilité d’un contrôle périodique de l’état des véhicules pour les deux roues motorisés et elle salue les efforts du ministère des transports Français à défendre leurs utilisateurs.
La FFMC dénonce toutefois à nouveau la puissance du lobbying des multinationales du contrôle technique, Dekra en tête, qui table sur la réglementation européenne pour lui ouvrir de nouveau marchés. La FFMC salue en revanche le travail de ses militants pour leur détermination à faire échec à cette réglementation qui n’aurait profité qu’aux enseignes de contrôle technique et non aux usagers de la route ni à la sécurité routière. Enfin elle remercie la FFM et le Codever pour avoir mené ce combat à ses cotés.